Agriculture urbaine et cuisines collectives : une dynamique à la fois ancienne et nouvelle de sécurité alimentaire dans les communautés locales

Agriculture urbaine et cuisines collectives : une dynamique à la fois ancienne et nouvelle de sécurité alimentaire dans les communautés locales

L’agriculture québécoise et mondiale vit de grands chambardements : explosion et dérèglement des prix à l’échelle de la planète qui ont induit dans les pays du Sud des disettes. D’où les émeutes de la faim en 2007 et 2008 qui ont été le signal d’alarme d’une crise plus généralisée. La crise alimentaire était annonciatrice de cette crise globale qui allait surgir. Le monde agricole a alors commencé l’accélération de son tournant ici comme ailleurs, une recherche pour se réinventer, un appel de certains de ses dirigeants pour renouveler leurs organisations, se restructurer, aller vers de nouvelles pratiques, bref tenter de se recomposer dans une agriculture plus près des communautés.

L’organisation communautaire au Québec : un 2e pionnier raconte « Il n’y a pas de communautés en déclin, il n’y a que des communautés sans projet »

L’organisation communautaire au Québec : un 2e pionnier raconte « Il n’y a pas de communautés en déclin, il n’y a que des communautés sans projet »

« Il n’y a pas de communautés en déclin, il n’y a que des communautés sans projet ». C’est en ces termes qu’un intervenant français, lors d’un colloque international sur le développement, s’exprimait. Ce qui traduit bien ce que des pionniers comme Gaston Michaud ont contribué à faire en matière de développement des communautés

L’organisation communautaire au Québec : un pionnier raconte

L’organisation communautaire au Québec : un pionnier raconte

Comme le dit si bien un intervenant communautaire de longue date, Jacques Fournier, à propos du livre Innover pour mobiliser. L’actualité de l’expérience de Michel Blondin paru aux Presses de l’Université du Québec en 2012 http://www.puq.ca/auteurs/michel-blondin-3907.html Michel a été un {{innovateur pédagogique}}. Il est un pionnier de l’intervention communautaire au Québec. Il l’a effectivement été dans trois champs d’intervention différents et forts complémentaires : l’animation sociale de quartier (à Montréal); la coopération internationale (avec SUCO en Bolivie et au retour) et la formation syndicale (chez les Métallos de la FTQ, à la FTQ, puis au Fonds de solidarité de la FTQ). Il faisait récemment une conférence au Centre Saint-Pierre. Nous l’avons invité à nous livrer ici en synthèse le fruit de son expérience d’intervenant communautaire, «métier» qu’il a exercé pendant plus de 40 ans, à partir de l’exposé de cette soirée au Centre Saint-Pierre en février dernier.

Lutte contre la pauvreté ou lutte contre les inégalités?

Lutte contre la pauvreté ou lutte contre les inégalités?

Au Québec, les débats sur la question de la lutte à la pauvreté et sur les moyens d’y arriver sont récurrents. Du côté du mouvement communautaire, le courant le plus important veut s’attaquer aux inégalités derrière la pauvreté c’est-à-dire les droits sociaux bafoués. Le mouvement coopératif de son côté lutte contre la dépendance économique des communautés en s’attaquant à une des sources de cette pauvreté, celle de constituer un patrimoine d’entreprises collectives locales. D’autres font plutôt dans le «caritatif» par l’intermédiaire de fondations dédiées à des causes sociales particulières. Mais qu’en est-il de ce débat sur la scène internationale?

L’économie solidaire, le développement local et la co-production de services dans un bidonville

L’économie solidaire, le développement local et la co-production de services dans un bidonville

Peut-être la réussite la plus grande dans l’édification d’une communauté d’entraide locale dans le monde est-elle celle de Villa El Salvador à Lima, où les citoyens ont planté un demi-million d’arbres, construit 26 écoles, 150 garderies, 300 cuisines communautaires, et formé des centaines d’assistants médicaux qui vont de porte en porte.(…) Les principaux artisans de cette réussite ont été un vaste réseau de groupes de femmes et la structure administrative démocratique des associations de quartier, qui a des représentants dans chaque bloc d’habitations. Ensemble, ils forment un dosage équilibré entre une organisation très développée à la base et un système d’administration, qui réagit vite, afin d’obtenir une plus grande participation possible dans la conception et la mise en oeuvre des actions de la communauté (Durning, Worldwatch Institute,1989:264-265).[[J’ai d’abord connu Villa el Salvador lors d’un premier séjour au Pérou en 1974-1975. Je travaillais à l’époque au Centre de formation populaire (CFP). Puis en 1989, Lucie Fréchette et moi avons, dans le cadre d’une coopération internationale de l’UQO avec des ONG péruviennes et l’OCI Développement et Paix, nous y sommes allés pratiquement chaque année pendant quatre ans (1989-1993). J’y suis retourné en 1997 à l’occasion de la première rencontre internationale d’économie solidaire. Finalement, dans le cadre du programme STEP du Bureau international du travail (BIT), nous avons mené une enquête en profondeur sur Villa el Salvador en 1999-2000 avec deux collègues anthropologues, Manon Boulianne et Solange van Kemenade. En 2004, j’y retournais avec un ami péruvien du Groupe d’économie solidaire (GRESP), Alfonso Cotera, lequel avait travaillé quelques années comme agent de développement du parc industriel.]]