Jean-Philippe Marcoux lors du Rendez-vous annuel du Fonds Solidarité Sud 2023

Ce qu’il faut savoir

  • Jean-Philippe Marcoux est directeur général de la Société pour la coopération et le développement international (SOCODEVI) depuis 2019 et œuvre dans le secteur de la coopération internationale depuis près de 20 ans.
  • SOCODEVI a été créée en 1985 par des entreprises coopératives et mutualistes québécoises qui se sont unies pour fonder une organisation qui leur permettrait de partager leur expérience et leur expertise auprès d’organisations des pays du Sud dans leurs activités de développement.
  • Avec un budget annuel de 41 millions $ et des partenariats avec plus de 300 coopératives dans plus de 19 pays, SOCODEVI, une branche internationale du mouvement coopératif québécois, est un gros joueur de notre coopération internationale.

Jean-Philippe Marcoux raconte

Dans un premier temps, Jean-Philippe Marcoux dresse le portrait de son organisation, la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) qui existe depuis 1985. Constitué par un réseau de 14 coopératives et mutuelles québécoises (à l’exception des financières), Socodevi a comme mission de promouvoir par la formule coopérative l’amélioration des conditions de vie des communautés et des familles du Sud. Ses coopératives et mutuelles membres apportent dans les projets retenus leur expertise terrain et leur investissement.

SOCODEVI intervient auprès de ses partenaires coopératifs dans tous les secteurs, dans tout l’écosystème dans lequel elles évoluent. L’approche est à 3 dimensions : auprès des entreprises familiales; auprès des entreprises coopératives et auprès des « parties prenantes », soit l’environnement d’affaires afin d’influencer pour mieux soutenir les coopératives locales. Leur implication est par ailleurs de plus en plus importante en environnement.  

Soutenue par Affaires mondiales Canada en agriculture, SOCODEVI présente un bilan d’affaires costaud: 41 M$ de budget, 300 000 personnes touchées par des projets qui répartis dans 19 pays, près de 300 coopératives partenaires et 460 employés, dont 70 au Québec. Dans une récente étude auprès d’une centaine de coopératives récemment aidées ou en cours de l’être, nous avons pu mesurer l’impact de notre action : en moyenne, le chiffre d’affaires de nos partenaires a triplé et ils ont multiplié leur avoir par 16 et leur marge bénéficiaire a été multipliée par 4.

Dans un deuxième temps, Jean-Philippe Marcoux rappelle que le développement économique coopératif est en soi un vecteur de finance solidaire. Le principal vecteur d’investissement solidaire coopératif repose dans les parts sociales des membres et la réserve impartageable, qui arriment le développement de la coopérative au développement de la communauté et assurent le partage intergénérationnel. Outre la dimension économique, le rendement se situe aussi au plan de l’éducation et de la formation des membres et de l’impact sur la qualité de leur environnement. Bref, nous dit Jean-Philippe, une triple profitabilité.

Il termine sa présentation par une rapide description de trois projets en cours qui font appel à la finance solidaire :

  • Le projet Sabores au Honduras, réalisé en collaboration avec Écotierra et le Fonds URAPI, vise la réduction de dégradation des sols et des émissions de CO2, soutient le renforcement d’un réseau de 12 coopératives de café, à travers la création d’une entreprise sociale, en co-propriété avec SOCODEVI et URAPI, qui développe à leur intention un mécanisme de prêts et un programme de crédit carbone. Au terme de 12 ans, l’entreprise est maintenant devenue la propriété du réseau de coopératives. Elle peut bénéficier dès maintenant d’une ligne de crédit permettant d’accroître leur fonds de roulement.
  • Le projet Résilience, en Casamance au Sénégal, qui vise à promouvoir l’accès de 150 groupes de femmes à de petits équipements en production agricole par un accès facilité au crédit. La mutuelle d’assurances Beneva a créé un fonds de garantie de prêt de 450 000 $ pour l’achat d’équipements qui ont été mis à la disposition du collectif des 150 groupes de femmes dans une perspective de renouvellement continu de ce fonds.
  • Le projet WeProsper en Ukraine, élaboré avec le FISIQ dans le domaine de la transformation laitière, avec Agropur comme partenaire expert, visait à procurer un financement de 500 000 $ pour une usine de transformation, dont la valeur totale est de plus de 2 M$, partagé avec l’Union des producteurs agricoles d’Ukraine. Le projet soutenu par Affaires mondiales Canada a pu se finaliser en juillet dernier malgré la guerre et le retrait du FISIQ.

Pour en savoir plus...

Écoutez l’entrevue radiophonique réalisé par le CÉSIQ avec le directeur général de SOCODEVI, Jean-Philippe Marcoux. Écouter

Visionnez l’enregistrement de la présentation de Jean-Philippe Marcoux lors du Rendez-vous du 21 septembre 2023. Visionner

Lisez la présentation powerpoint présentée par Jean-Philippe Marcoux lors du Rendez-vous du 21 septembre 2023. Lire