Dans quelle conjoncture politique internationale sommes-nous ? Le devant de scène est occupé par des migrations massives faites de réfugiés de la précarité, de réfugiés des conflits armés et de réfugiés du dérèglement climatique (inondations et sécheresses). La consternation et l’insécurité ont commencé à nous habiter suite à ces migrations de plus en plus imposantes avec lesquelles nous étions si peu familiers. Simultanément s’est profilé un virage populiste de nombreux gouvernements d’Europe et en Amérique du Nord (ÉU, provinces du Canada). En bout de ligne, un vif sentiment d’impuissance a gagné du terrain chez les uns et les autres. Cependant ce devant de scène cache probablement en fait une arrière-scène moins ou peu connue : des centaines de milliers d’initiatives citoyennes de par le monde nous ouvrent de nouveaux possibles. La situation internationale actuelle est, à bien des égards, inédite. L’extrait qui suit de notre ouvrage qui vient de paraître (Favreau et Fréchette, 2019) veut fournir quelques repères stratégiques pour mieux comprendre les mutations en cours de ce début de 21e siècle avant d’aborder par la suite des mobilisations porteuses et les propositions qu’elles recèlent pour la solidarité internationale.

Les sociétés du Sud sont sous tension : l’urgence de penser ce qui vient

Dérèglements climatiques et migrations se partagent la scène internationale

Migrations, terrorisme et changement climatique ? Ces trois coordonnées ont à première vue peu de choses à voir ensemble. Et pourtant, le rapport publié en 2017 par le think tank allemand Adelphi est clair : «  Le changement climatique ne crée pas le terrorisme, mais il contribue à créer un environnement favorable à son développement ». [1] Croisé avec l’insécurité alimentaire, le changement climatique agit comme un multiplicateur de menaces. Pour illustrer l’ampleur de ces enjeux, on a qu’à penser ici à la démarche en cours de 12 pays d’Afrique de l’Ouest et de leur ambitieux projet d’une Grande Muraille Verte de 15 km de large et de 7 000 km de long (le Monde, 16 avril 2016 et billet de Sambou Ndiaye).

D’autre part les résultats des dernières conférences climatiques (COP 23 et One Planet Summit en 2017) ont été nettement insuffisants selon l’analyse du Groupe de réflexion sur le développement international et la coopération (GREDIC) :

…15 364 scientifiques de 184 pays viennent de publier un manifeste dénonçant le peu de mesures prises pour contrer un changement climatique potentiellement catastrophique.

…Selon l’étude d’Oxfam, des migrations majeures sont à prévoir de populations de pays pauvres « déracinées par les changements climatiques ».

…Le président français à la conférence One Planet Summit : « On est en train de perdre la bataille. On ne va pas assez vite et c’est ça, le drame. […] On doit tous bouger, car on aura tous à rendre compte ».

…Parmi les mesures annoncées qui auront des impacts positifs dans les pays pauvres, citons ceux-ci : la fin des financements de la Banque mondiale pour l’extraction de pétrole et de gaz ; la création de fonds spécifiques pour lutter contre la dégradation des terres et la désertification et pour le transfert de l’innovation agronomique… D’autres initiatives restent cependant à être financées concernant l’environnement et l’eau.

Le Devoir, 16-17 novembre 2017

Ce ne sont pas que des scientifiques et des dirigeants politiques qui le disent, des artistes internationalement reconnus comme Joan Baez et des dirigeants d’organisations communautaires et écologiques comme Txetx Etcheverry de l’association Bizi au Pays Basque l’avancent avec encore plus de force :

Joan Baez
Ma plus grande inquiétude aujourd’hui concerne le réchauffement climatique, et comment y faire face. C’est un enjeu qui nous concerne tous, quels que soient notre camp politique et notre couleur de peau. Il nous faudrait un autre monde comme je le chante dans « Another World ».

Entrevue au Nouvel Obs, 21 juin 2018.

Txetx Etcheverry
Le climat détermine tous les autres pans de la vie sur Terre, les conditions de guerre et de paix, les possibilités de maintenir une démocratie. Et la biodiversité ne résistera pas au changement climatique s’il s’aggrave encore. Tout le reste est conditionné par le climat.

Et puis, il y a une donnée particulière dans le climat, c’est le calendrier : on a dix ou quinze ans pour empêcher de passer à des seuils d’emballement irréversibles. Certes, en biodiversité, il y a aussi un calendrier pressant et on franchit des seuils, mais il y a des choses plus ou moins réversibles, on arrive à faire revivre des sols bétonnés et pollués… Si l’on croit ce que nous disent les scientifiques, cette bataille est centrale. Si on la perd, on perd toutes les autres. Et cette bataille se joue maintenant.

Entrevue du journal Reporterre. Site : https://reporterre.net

Les dernières années auront été de façon notable des années de grandes turbulences internationales. En devant de scène, l’État Islamique (EI) et ses actes de terrorisme au Moyen-Orient, présent un peu partout dans le monde. Ce terrorisme – et l’intégrisme religieux qui l’accompagne – fait partie de l’équation internationale actuelle. Et dans le même devant de scène, une urgence climatique qui nous annonce semaine après semaine des situations catastrophiques sur la planète particulièrement pour les pays les plus socialement vulnérables du Sud (inondations, sécheresses, déforestation, récoltes dévastées…). Et secours d’urgence exigés. Certains experts et certains courants écologistes affirment qu’il est peut-être trop tard. La dynamique générée par la COP 21 a permis de voir que nombreux étaient les mouvements, certains États, des villes, des fondations qui n’ont pas renoncé : il y a des possibles en marche et quelques propositions consistantes sur la table internationale : sortir du pétrole, miser sur les énergies renouvelables, organiser le transport en commun électrique…Très peu de choses cependant pour faire face au désordre alimentaire mondial.

Et dans ce devant de scène où figure comme conséquence directe des migrations massives, il ressort l’impression générale d’une conjoncture internationale chaotique où se croisent dans une interaction peu commune le social, le religieux, le politique et l’écologie. Un monde semble se défaire sous nos yeux. Et nous aurons de plus en plus à nous habituer au quotidien à des chocs liés à des événements de caractère planétaire. L’avenir même de la planète toute entière est menacé gravement par un capitalisme de multinationales agressif (Kempf, 2007) et par un Moyen Orient dont certaines forces sociales et religieuses tentent de nous ramener un millénaire en arrière. Sommes-nous condamnés à l’impuissance et au cynisme ?

Cette perception et les analyses qui la supportent n’est pas fausse. Un des aspects peut-être les plus désespérants de la crise actuelle, c’est de constater que cette conjoncture chaotique vers laquelle nous entraîne très souvent les médias (traditionnels et sociaux) a un effet pervers : elle nous empêche de nous préparer à faire face aux enjeux les plus décisifs de ce siècle : la lutte contre le dérèglement climatique, la faim et la transformation en cours des modes de production agricoles et de consommation alimentaires devant nourrir dans les décennies à venir 9 milliards d’humains. En lieu et place de cette lutte, une offensive de multinationales (Parmentier dans État du monde 2013, 161-167) et des démocraties de plus en plus mal en point (populismes, influence marquée des grands lobbies…). Certains États se font intimidés et d’autres pas comme en font foi l’Alberta au Canada par rapport à la Norvège.

Énergies fossiles et politiques publiques : la bêtise albertaine et le contre-exemple norvégien
L’Alberta
…Plutôt que d’engraisser le Heritage Fund pour l’avenir, l’Alberta a cessé tout versement à ce fonds après l’exercice 2007-2008, respectant les vœux des citoyens. Les versements ont été stoppés au moment même où les recettes versées par les pétrolières atteignaient des sommets. Pire : pendant tout ce temps, le gouvernement albertain a puisé une moyenne de 1,4 milliard de dollars par an dans son Heritage Fund – l’équivalent des rendements des fonds – pour financer ses projets et dépenses.

La Norvège
En comparaison, les Norvégiens ont eu une tout autre approche pour s’affranchir des fluctuations des prix du pétrole. Ils versent chaque année les redevances pétrolières dans un fonds pour permettre aux générations futures de profiter, elles aussi, des bénéfices pétroliers (et advenant que le pétrole disparaisse de nos vies). Ainsi, depuis 10 ans, le versement moyen de capital se chiffre à 23,9 milliards CAN par an, et le fonds totalise maintenant plus de 1300 milliards de dollars (en comparaison, l’actif de la Caisse de dépôt et placement est de 308 milliards). Source : La Presse

En d’autres termes on est en droit de se demander si la vitesse de déconstruction du monde avec de façon notable le poids de lobbies des énergies (fossiles) dans l’axe Énergie-climat et celui de l’agro-business dans l’axe Agriculture et alimentation, n’apparaissent pas l’emporter sur la vitesse de construction des initiatives citoyennes et des pouvoirs publics branchés sur une transition écologique. Question qui demeure encore sans réponse convaincante. Bref un horizon incertain d’autant qu’un conflit culturel anime le monde avec la montée des intégrismes, le tout dans un nouveau désordre mondial au plan diplomatique et commercial, ce qui vient handicaper une réponse forte et convergente à l’urgence écologique.

Le tournant historique de nos sociétés aujourd’hui

Il n’y a pas si longtemps (2014), la Revue internationale d’éthique publique nous proposait d’écrire un article sur les nouvelles alternatives citoyennes dans le monde [2] . Notre article ouvrait la question en avançant ceci : Nous vivons un nouveau moment historique du capitalisme avec la montée en puissance de sa financiarisation (et la crise de 2008 qu’elle a provoquée) ; avec la chute du mur de Berlin et l’implosion du communisme (ou plutôt des communismes) ; avec le retour des religions à l’avant-scène de l’espace public mondial (et surtout des fondamentalismes) ; avec l’échec du développement dans les pays du Sud simultanément avec la montée de la précarité du travail dans les pays du Nord ; avec l’urgence écologique, le réchauffement climatique en tête de liste, menace de toutes les menaces sur ce plan. En bout de ligne, la démocratie mondiale balbutie, l’urgence écologique crée un niveau fort élevé d’incertitude et la solidarité internationale au plan des États et des institutions est à son plus bas niveau depuis un bon moment.

Dans les 30 dernières années, de grandes tendances ont en effet profondément changé le monde et expliquent en grand partie cette conjoncture. Retenons dans un premier temps une de ces tendances la fin des communismes. Avec cette fin, quelque chose s’est produit qu’on ne soupçonnait pas. Le communisme qui fut un temps une utopie-modèle a laissé un vide. Lequel a fourni un terreau fertile pour des idéologies politico-religieuses liées à des fondamentalismes. Aux États-Unis, il y a le courant des Born again christians (avec à minima 70 millions de fidèles) qui essaiment sur toute la planète, tout particulièrement dans un certain nombre de pays du Sud, notamment en Amérique latine et en Afrique anglophone. Mais ce dernier, tout en alimentant un conservatisme profond servant de base à de nombreux partis politiques dont le parti républicain américain et le parti conservateur au Canada, demeure tempéré dans sa façon de faire.

L’inédit dans le cas qui nous occupe ici est le fondamentalisme salafiste-wahhabite de l’Arabie saoudite présent dans de nombreux pays arabes de culture et de religion musulmane (au Moyen Orient, en Afrique du Nord mais aussi dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest) lequel est venu nourrir l’idéologie politique de l’ÉI et de ses semblables. Le journaliste et écrivain algérien Kamel Daoud disait récemment :

« Qu’on ne se trompe pas, ce qui a lieu présentement n’est pas une guerre de civilisations, mais « une guerre contre la civilisation » ajoutait-il. Cette guerre n’est rien de moins qu’une guerre contre la connaissance scientifique, contre la culture (la musique, les arts), contre le plaisir de vivre, contre l’éducation, contre l’égalité des hommes et des femmes, contre les droits de la personne…
Source : le Devoir, 2015

Le tout de cette situation a été adossé, après la chute du mur de Berlin et l’implosion du communisme, à la force montante de la financiarisation du capitalisme laquelle nous a conduit à deux décennies sur trois d’échec du développement dans les pays du Sud (les programmes d’ajustement structurel par exemple). Simultanément, on a vu au Nord la montée généralisée de la précarité du travail.

Mais tout n’est pas noir. Pendant ces 30 dernières années une importante prise de conscience écologique a émergé dans les institutions internationales comme dans tous les mouvements sociaux du monde. Concept clé, le développement durable qui aura sans doute été la plus grande percée conceptuelle de cette fin du 20e siècle. De cette percée a découlé d’importantes mobilisations liées surtout, dans un premier temps, à la mouvance des écologistes (ONGD environnementales, partis verts), puis, dans un deuxième temps, liées aux syndicats, aux coopératives, aux groupes de femmes, aux organisations paysannes et aux organisations de solidarité internationale. Le défi : la convergence de trois grands mouvements – écologique, social et économique -.

Dérèglement climatique, un multiplicateur de menaces qui interroge les priorités d’action

L’étude allemande déjà citée met en avant la vulnérabilité des États surtout dans les pays du Sud qui sont incapables de pallier les conséquences des changements environnementaux pour leur population. L’étude note que « depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la nature des conflits a changé, passant d’une prédominance de conflits entre États à des guerres civiles ou à des conflits armés à l’intérieur des États ». En utilisant les cas du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun, le rapport fait référence au croisement d’une surexploitation des sols et de l’eau avec une pauvreté extrême des populations, donnant ainsi « un terreau fertile au développement de groupes (…) tels que Boko Haram », notent les auteurs. Dans la région, le groupe terroriste n’a ainsi pas de mal à recruter. « Les jeunes peuvent se sentir marginalisés et délaissés par l’État, alors que les groupes armés leur offrent une sécurité économique et une possibilité de s’identifier ». Plongeant également dans la question syrienne le rapport démontre que cinq années de sécheresse, étroitement liée au dérèglement climatique, ont conduit à un exode rural sans précédent. Bref l’accès à l’eau et la sécurité alimentaire adossés aux conditions climatiques font partie de l’équation des causes des migrations massives en cours entre pays du Sud et du Sud vers le Nord.

Les échecs répétés de plusieurs rencontres internationales entre États (Copenhague 2009 en particulier) auront servi de bougie d’allumage dans la dernière décennie pour nombre de mouvements sociaux qui se sont emparés de cet enjeu en multipliant les actions et des politiques de transition sociale-écologique (Favreau et Hébert 2012). Certes ces mobilisations et ces politiques sont à géométrie variable mais les dirigeants de la plupart des mouvements sont très sensibles à ce qui bouge en la matière. La transition sociale-écologique est devenue pour eux un incontournable avec un ensemble de propositions qui prennent corps.

Mentionnons ici à titre d’exemples la proposition de se défaire des énergies fossiles : le mouvement international de désinvestissement à l’égard de ces énergies, dans lequel le Québec est bien engagé, a pris beaucoup d’ampleur notamment dans des fondations d’universités (interpellées par les associations étudiantes), les régimes de retraite de syndicats et les fonds de travailleurs, des institutions financières coopératives et même une partie du milieu des affaires :

Les campagnes actuelles de désinvestissement des entreprises liées au secteur de l’énergie fossile prennent de l’ampleur parmi les activistes de la finance responsable et des mouvements écologistes. Elles peuvent être comparées avec celles de la lutte contre l’apartheid. Dans la courte histoire de la finance responsable, c’est en effet dans les années 1970 et 1980, avec la mobilisation autour de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, que ce mouvement de financiers activistes a pris son véritable envol à l’international.
Bourque, Gilles, économiste à l’IREC (2014)

Le Fonds norvégien frappe fort : en mai 2015, après l’interpellation de trois ONG dont Greenpeace, le parlement ordonne aux gestionnaires de son fonds des générations de désinvestir $8 milliards US de l’industrie du charbon. Cette décision… a un impact direct sur 122 entreprises dont certains géants britanniques, danois, américains, allemands. En fait le Fonds a une politique éthique remarquable qui exclue bien sûr l’industrie de l’armement et celle du tabac mais aussi celles qui commettent une violation des droits de la personne (Walmart est sur la liste des exclues), celles qui causent des dommages environnementaux (Rio Tinto et Barrick Gold sont exclues), celles qui violent des règles éthiques (Potash Saskatchewan est exclue). Et bientôt peut-être, selon l’équipe de Greenpeace dans ce pays, les sables butimineux de l’Alberta. Le mouvement est plus général qu’on le croit.
Source : L-J Perreault, La Presse Affaires, 26 décembre 2015 et Le Monde du 2 décembre de la même année.

Cet extrait de l’ouvrage que nous venons de produire fournit une petite partie de notre analyse seulement. D’autre part le livre nous plonge surtout dans les nouveaux défis de la solidarité internationale et sur l’inédit d’un certain nombre d’initiatives citoyennes, de mouvements, de villes, d’institutions ou même d’États qui répondent en rendant compte de l’avenir qui vient. La table des matières vous en fait la démonstration chapitre après chapitre.



Solidarité internationale : peut-on faire autrement face aux enjeux et défis d’aujourd’hui ?

  • Grande conférence et lancement du livre au Centre St-Pierre le 15 mai prochain dans l’après-midi
  • Avec les deux auteurs : Louis Favreau et Lucie Fréchette
  • Avec trois panelistes : Michèle Asselin (AQOCI), Gérald Larose (Caisse d’économie solidaire Desjardins) et André Beaudoin (UPA DI)

Disponible en librairie et en numérique aux Presses de l’Université du Québec

Table des matières de l’ouvrage

1. SOLIDARITÉ INTERNATIONALE ET DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS À L’HEURE DE L’URGENCE CLIMATIQUE

  • Les sociétés du Sud sont sous tension : l’urgence de penser ce qui vient
  • Les démocraties, les mouvements sociaux et l’écologie : la donne a beaucoup changé en dix ans

2. INITIATIVES PORTEUSES DE DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS DANS LE MONDE : DES INSPIRATIONS POUR LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE D’ICI ?

  • Les mouvements sociaux : de l’incertitude au renouvellement
  • Des révolutions tranquilles qui changent le monde : des exemples
  • Agriculture et ressources naturelles : le plaidoyer face aux multinationales
  • Finance solidaire et entreprises collectives dans le développement durable des communautés
  • Les bons coups de quelques politiques publiques et d’institutions internationales
  • Développement et défi écologique au Sud : le point de vue d’experts
  • Avons-nous les moyens de changer le cours des choses ?
  • Le changement d’échelle commence à faire école

3. COOPÉRATION QUÉBÉCOISE AVEC LE SUD : LES NOUVEAUX HABITS DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

  • Du secours d’urgence au développement dans la durée
  • La coopération de proximité Nord-Sud : itinéraire de 1960 à aujourd’hui

4. SOLIDARITÉ INTERNATIONALE QUÉBÉCOISE : L’ESPACE DES POSSIBLES OUVERT PAR LA FINANCE SOLIDAIRE

  • L’épargne solidaire = investir + changer le monde
  • L’épargne des OCI québécoises au service du développement du Sud : d’une accumulation passive à une gestion active et collective
  • L’épargne pour le développement : changer d’échelle pour une autre mondialisation

5. COOPÉRATION NORD-SUD : CES TERRITOIRES MÉCONNUS DE LA SOLIDARITÉ ÉCONOMIQUE

  • La finance solidaire, un levier
  • Les groupements paysans, les groupes de femmes entrepreneures et les associations de quartier au cœur des économies de proximité
  • Économies de proximité aujourd’hui : les innovations, l’impact sur les territoires, l’ouverture aux enjeux de défense des écosystèmes
  • Huit expériences probantes au Sud : Inde, Burkina Faso, Équateur, Brésil, Pérou,

6. SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DE PROXIMITÉ : ÉCONOMIE, ÉCOLOGIE ET FINANCE SOLIDAIRE

  • L’enjeu des prochaines décennies : nourrir de façon écologique
  • Un nouveau modèle qui a son projet : la transition sociale-écologique
  • Des personnalités parlent des défis de la solidarité internationale : Alain Lipietz, Olivier De Schutter, Gérald Larose et Claude Dorion, Felice Scalvini, Abdou Salam Fall et Humberto Ortiz
  • Les territoires, l’économie de proximité et la finance solidaire, premier défi ; second défi : fédérer et internationaliser les initiatives citoyennes
  • En guise de conclusion : réinvestir dans le champ de la réflexion stratégique

Références

Favreau, L. et L. Fréchette (2019), Solidarité internationale. Écologie, économie et finance solidaire. Presses de l’Université du Québec, Québec.

Favreau, L. et M. Hébert (2012), La transition écologique de l’économie. Presses de l’Université du Québec, Québec.

Favreau, L. (2008), Économie solidaire et coopération internationale. La planète et ses grandes transitions. Le Devoir, 24 septembre 2008
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/207127/economie-solidaire-et-cooperation-internationale-la-planete-et-ses-grandes-transitions

[1] Adelphi est un think tank allemand d’experts indépendants spécialistes des politiques publiques en matière d’environnement, de climat et de développement au plan international. https://reporterre.net/Le-changement-climatique-est-le-terreau-du-terrorisme-constate-un-rapport-d

[2] Article dont l’intitulé est « Alternatives citoyennes dans un monde en mutation : les nouvelles dynamiques internationales ». Paru dans la Revue internationale d’éthique publique, vol.16, numéro 2, 2014. Disponible à l’adresse suivante : http://ethiquepublique.revues.org/1496 Numéro thématique d’une dizaine d’articles titrés : Éthique et reconfiguration de l’économie de marché : nouvelles alternatives, nouveaux enjeux.