Le monde dans lequel nous vivons va mal et les grands médias en remettent en nous entretenant à plus soif du grand désordre du monde (incertitude économique, terrorisme, risque écologique…). Le tout en période où est ressenti un grand vide d’horizon collectif digne de ce nom ici comme ailleurs dans le monde qui laisse prise à la pensée dominante du « Tout au marché ». Comment ne pas désespérer d’autant qu’au Québec, par les temps qui courent…? Mais n’est-ce pas là que l’avant-scène, certes déterminant mais pas exclusif ! Peut-être assistons-nous en arrière-scène à un renouvellement silencieux des mouvements sociaux au Québec comme dans le monde. Mais on ne le voit pas : c’est la face cachée des choses. Le mouvement communautaire fait à notre avis partie de cette arrière-scène. C’est de ce mouvement, sur une période longue, cinquante ans, dont il sera question dans ce billet et encore plus dans un ouvrage qui vient tout juste de paraître aux Presses de l’Université du Québec (PUQ) . Quand on sait d’où l’on vient…« Shaping the future by remembering the past ».

Mouvement communautaire et État social au Québec : 50 ans déjà !

Des pionniers de l’organisation communautaire de la décennie 60 jusqu’à aujourd’hui, après 50 ans d’existence, le mouvement communautaire a contribué sans équivoque à la construction d’un État social au Québec : en matière de protection des consommateurs (les ACEF par exemple), en matière de logement social (coopératives et associations dans le secteur de l’habitation), en matière de réforme de l’aide sociale, en matière d’insertion socio-économique des jeunes, des femmes et des nouveaux arrivants (les Carrefours Jeunesse Emploi par exemple), en matière de santé et de services sociaux, en matière d’alphabétisation et d’éducation populaire, en matière de loisirs communautaires et j’en passe.

Le «communautaire» : un mouvement ?
… À la source d’un mouvement, il y une communauté de militants (Jean-Marc Piotte, 2008)

La notion de mouvement social: ….désigne l’ensemble des groupes sociaux constitués, tout autant que les réseaux d’acteurs collectifs plus ou moins formalisés et de personnes non affiliées, qui se mobilisent autour d’un enjeu politique […] Les mouvements sociaux sont des forces de proposition […] Ces acteurs […] modifient les termes du débat public et ouvrent de nouvelles possibilités qui peuvent se traduire par des changements dans les politiques publiques … (Dufour, 2012, p. 92-98).

Le secteur communautaire est encore fondé sur l’engagement civique (Tim Brohead, Fondation McConnell, 2010)

Le «communautaire» d’aujourd’hui, ce sont 8 000 associations qui méritent mieux que d’être définies comme de simples entreprises productrices de services notamment parce que ses plus de 42 000 employés, plus ou moins bien payés, sont issus d’une «communauté militante» toujours vivante (Dufour 2012 ; Brodhead, 2010 ; Piotte, 2008), employés qui ont consacré leur vie ou une partie de leur vie à exercer une profession centrée sur les conditions de vie difficiles des classes populaires et sur la nécessité de défendre la cause de ces dernières pour que le Québec soit une terre de justice sociale. «Le Québec en Amérique du Nord, est la terre du développement social» disait récemment l’économiste Pierre Fortin. C’était vrai. Ce l’est moins. Çà pourrait le revenir à condition que…Certes il n’est le seul mouvement à avoir agi dans cette direction mais, au cours de ces cinq décennies il a certainement été un de ces acteurs incontournables en travaillant au sein de centaines de communautés sur l’ensemble du territoire du Québec. Comme me disait un ami américain : «Shaping the future by remembering the past».

Tragédie de Lac-Mégantic, en juillet 2013

Le 21e siècle interroge autrement que le 20e le mouvement communautaire

Cependant l’entrée dans le 21e siècle a changé bien des choses : d’une part, on assiste à une transformation radicale et régressive du modèle québécois de développement et de son État social et, d’autre part, les communautés sont menacées plus que jamais dans leur qualité de vie par les énergies fossiles et cela à une échelle inédite. Certains parlent de crise du mouvement communautaire. Quel est son avenir ? Peut-on encore espérer son apport au renouvellement de cet État social lui-même en crise ? A-t-il une capacité d’initiative face aux menaces écologiques qui pèsent sur notre société et tout particulièrement sur la santé et la sécurité de nos communautés (forte pollution des quartiers populaires, pipelines sur des milliers de kilomètres, trains de matières dangereuses…) ? Pourquoi ces questions ? D’abord parce que l’État québécois comme bien des États est entré dans la phase ascendante de sa «politique d’austérité». Ensuite parce qu’au pôle opposé du paysage sociopolitique, les aspirations des mouvements sociaux – participation à la réalisation de l’intérêt général et souci de justice sociale au Québec comme à l’échelle de la planète – sont depuis trois bonnes décennies à la recherche de nouvelles références. La social-démocratie ne suscite guère l’enthousiasme des nouvelles générations. Le communisme, avec ses différents visages, longtemps référence et espoir des pays du Sud, tout en étant fortement présent dans un bon nombre de pays d’Europe, est tombé en désuétude. Dans ce contexte général, le mouvement communautaire est lui aussi à la recherche de nouvelles avenues dans son projet de société comme dans ses stratégies de mobilisation.

Mouvement ouvrier, 1er mai et journée de 8 heures

Pendant longtemps au 20e siècle, le mouvement ouvrier et le socialisme ont pris leur ancrage dans de vastes mobilisations populaires et dans des partis politiques adossés à des forces sociales progressistes. Les années 1930 et surtout les années d’après-guerre ont été exemplaires à cet égard en Europe tout comme les années 1960-1970, l’ont été au Québec. Aujourd’hui, même si la social-démocratie relève en partie du passé, son équation de base n’a pas perdu pour autant de son actualité. Cependant en 2017, son équation de base nécessite une reconfiguration complète de sa manière de développer solidarité, justice sociale, efficacité économique et démocratie. Car cette équation est passablement différente de celle de l’après-guerre : a) montée d’un capitalisme financier et boursier passé aux postes de commande de l’économie à la faveur d’une nouvelle étape de la mondialisation ; b) urgence écologique devenue de plus en plus marquée ; c) révolution numérique avec ce qu’elle transforme dans le monde du travail et dans nos vies quotidiennes ; d) présence grandissante des fondamentalismes religieux ; e) montée des inégalités, etc.

La maison du développement durable à Montréal

Quels sont les groupes porteurs et que portent-ils ?

Il faut donc examiner de plus près les groupes sociaux porteurs d’aujourd’hui et donc jetter un regard du côté du renouvellement des mouvements sociaux historiquement constitués soit le syndicalisme, le mouvement communautaire, le mouvement de l’économie coopérative, sociale et solidaire (entreprises collectives). Et encore plus la mouvance de l’écologie sociale et politique qui est au coeur des défis du 21e siècle. Telles sont les questions sensibles qu’il faut aborder de front pour faire de la prochaine décennie, une décennie qui compte dans le registre des révolutions silencieuses qui changent le monde (Manier, 2016).

Et c’est probablement du côté de l’association entre les questions écologiques et sociales qui apparaît aujourd’hui de plus en plus forte que l’enjeu se situe. « C’est le même combat », disent plusieurs. Cependant la menace écologique, par son ampleur, semble en paralyser un bon nombre. La lutte contre ce danger, combinée à l’enjeu de la santé et de la sécurité de nos communautés, s’est plutôt affirmée comme mobilisatrice dans la dernière décennie, notamment celle de communautés le long de la Vallée du Saint-Laurent contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste.

«La transition écologique et social est un beau projet politique» dit l’économiste Gaël Giraud

L’horizon d’un État social-écologique pourrait devenir notre futur de la prochaine décennie, comme l’ont été les années 1960-1970 dans la construction d’un État social québécois. Comme le disait l’économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD), Gaël Giraud : «La transition écologique et sociale est un beau projet politique». Avec d’autres mouvements, le mouvement communautaire peut jouer un rôle qu’il ne soupçonnait pas, celui d’être un des opérateurs mettant en oeuvre les conditions d’une transition sociale-écologique de notre économie et de la société toute entière : un projet capable de donner du sens à nos vies, des communautés capables de faire face aux menaces qui les attendent…..un projet créateur d’emplois de qualité, un projet qui favorise un aménagement du territoire davantage autour de petites et moyennes villes…un projet qui met en route une économie de circuits courts…un projet qui favorise des transports collectifs fondés sur des énergies renouvelables, un projet d’agriculture durable, écologiquement intensive…

La transition écologique, un beau projet politique », Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD)
…Il est possible de construire des sociétés résilientes aux désastres qui nous attendent… Réagir passe donc d’abord par la transition écologique, un formidable projet politique et social…On a devant nous un projet qui donne du sens…un projet créateur d’emplois…qui peut organiser de la polyagriculture paysanne, …qui peut aménager le territoire autour de petites villes…qui peut mettre en route une économie de circuits courts…une mobilité verte de transports collectifs…un verdissement des processus industriels et agricoles…

Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement, extraits d’une entrevue pour l’{OBS}, semaine du 18 au 24 août 2016, p.54 à 57

http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20160819.OBS6580/la-transition-ecologique-est-un-beau-projet-politique-pourquoi-hesiter.html

Le développement des communautés n’est plus ce qu’il était

L’évolution très rapide du paysage énergétique québécois et mondial des 7 ou 8 dernières années nous force à repenser notre approche du développement des communautés. D’abord parce que les communautés et les régions du Québec sont menacées par les énergies fossiles à une échelle jamais vue jusqu’à maintenant. De là découle que le combat écologique est aujourd’hui devenu central et questionne le coeur même de notre modèle de société et de développement de nos communautés. Ce combat aide par ailleurs à mettre en perspective la contribution du «communautaire» au renouvellement du projet québécois de société qui sera moins celui d’un État de type social-démocrate que d’un État «social-écologique» (Laurent, 2014).

Le virage social-écologique, une clé de renouvellement du mouvement communautaire ?

« Si les politiques du gouvernement Trump rouvrent les portes à l’exploitation du charbon et du gaz de schiste, il y aura des impacts non seulement sur le réchauffement, mais aussi sur la qualité de l’air et la santé», déplore le chercheur Pierre Gosselin, responsable scientifique du Programme Climat et Santé à l’Institut national de santé publique (INSPQ) et coordonnateur du volet santé du groupe Ouranos.

http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/489992/presidence-trump-trump-impose-un-gel-des-embauches-et-des-contrats-de-recherche-sur-les-changements-climatiques

Le responsable scientifique du programme Climat et Santé de l’INSP et du volet santé du groupe Ouranos voit clair : la crise écologique croise la crise sociale. « La lutte contre les inégalités sociales et la lutte pour répondre aux défis écologiques, c’est le même combat» nous dit Laurent et Pochet (2015) dans leur petit ouvrage sur la transition sociale-écologique. C’est dans ce croisement que réside sa capacité de mobilisation pour rejoindre les aspirations des populations liées à la santé et à la qualité de vie. La science nous alerte mais elle ne suffit pas à mobiliser. La peur des catastrophes non plus car elle paralyse. Il faut donc penser ensemble et autrement l’«écologique» et le «social» dans nos politiques sociales, nos politiques de l’emploi et dans nos politiques liées à l’environnement. Ce n’est pas un hasard que l’espérance de vie s’avère bien plus courte pour les résidents de l’est de Montréal que pour ceux de l’ouest. Cela dépend beaucoup de l’environnement quand on pense par exemple aux atteintes à la santé des enfants et des personnes âgées dans les quartiers populaires. C’est là un des fils conducteurs du livre autour de la notion de «transition sociale-écologique» laquelle est en voie de supplanter celle de »développement durable» :

Avec la notion de «transition sociale-écologique», on introduit la nécessité de la transformation de nos manières de travailler, de développer et de vivre qui respectent les limites que nous impose la biosphère, la vie sur terre. Elle est en voie de supplanter celle de «développement durable» devenue un mot-valise, un peu trop vague et trop consensuel car tous y référent y compris les entreprises pétrolières, sans gène d’ailleurs à cet égard.

De plus la notion de «transition sociale-écologique» nous force à nous poser des questions d’ordre opérationnel : quels sont les chemins de cette transition? L’agriculture urbaine dans des quartiers populaires pollués est un exemple fort de transition pour s’attaquer aux questions de santé (l’asthme chez les enfants en bas âge ou plus largement le problème des déserts alimentaires (faible accès aux légumes et aux fruits frais).

Croiser santé des communautés et défi écologique est une équation gagnant-gagnant

Le Québec d’aujourd’hui : un projet social-démocrate ne suffira pas !

Comment le mouvement communautaire peut-il contribuer à changer la trajectoire de notre société dans le contexte d’une économie ouverte et mondialisée où règne les multinationales a énormément fragilisé les filets sociaux de nos États. Comment faire face, en tant que mouvement actif dans nombre de communautés, au défi écologique devenu priorité des priorités? Sommes-nous en déficit de réflexion et de perspective à ce propos.

«En cette époque regorgeant d’enseignements, nous assistons à une profonde remise en question de notre modèle économique. Jugée trop gourmande et peu efficace, la social-démocratie encaisse les critiques. Ainsi, le Québec emprunte progressivement la voie du néolibéralisme : compressions budgétaires, privatisation, dérèglementation… Mais au-delà des gymnastiques budgétaires : quel projet de société se dessine pour le Québec de demain ? Manquons-nous d’une vision collective ? Autrement dit: le Québec est-il en panne d’histoire ? À travers les analyses d’experts, de chercheurs ou de journalistes, cette mini-série documentaire alimente le débat, et tente de répondre à ces questions fondamentales pour notre avenir ».[1]

La social-démocratie encaisse sans doute les critiques du néolibéralisme mais elle encaisse aussi, à gauche, celles en provenance des courants liés à l’écologique politique. Les derniers chapitres de notre ouvrage cherchent à approfondir cette question : quel État social au 21e siècle et quelle contribution du mouvement communautaire ? Parce qu’en bout de ligne, on sait que ce sont les initiatives citoyennes qui font le sel des communautés. Parce qu’on sait qu’à la source de tout mouvement, il y a une communauté de militants. Et ce sont ces militants qui animent, inspirent, initient des actions citoyennes, c’est-à-dire des actions collectives d’intérêt général annonçant un nouveau modèle progressiste d’État social.

Table des matières de l’ouvrage Mouvement communautaire et État social

  • Chapitre 1. L’État social et les communautés au Québec à une étape critique de leur histoire
    • La démocratie, le développement et la justice sociale aujourd’hui
    • Des formes de participation plus diversifiées où le « communautaire » 
s’est taillé une place
    • Le Québec d’aujourd’hui : les communautés oscillent entre l’atomisation consentie 
et une nouvelle affirmation
    • L’État social au Québec est une expérience fragilisée et compromise
    • Rio 2012 et la COP21 en 2015 changent la donne : l’urgence écologique 
sur le devant de scène
  • Chapitre 2. Les organisations communautaires, les coopératives
et l’économie sociale : trois familles d’un même secteur
    • Nos portes d’entrée analytiques pour faire l’état des lieux
    • La vitalité et la résilience du « communautaire »
    • Le mouvement communautaire autonome parvenu à un tournant
    • Le « communautaire » comme contre-pouvoir
    • Le tiers secteur, une cause commune et des dynamiques distinctes : 
la question de l’identité
    • Une première conclusion: des identités fortes sont nécessaires à toute action collective
    • Une deuxième conclusion: nommer sur le plan scientifique, c’est prendre position
  • Chapitre 3. L’état des lieux du tiers secteur aujourd’hui au Québec : points forts et points faibles
    • Les coopératives et l’économie sociale au Québec en contexte de crise mondiale
    • Le développement des communautés aujourd’hui : 
la lente transition vers le développement durable
    • L’entrepreneuriat coopératif, mutualiste et associatif après la loi 27 : 
synthèse en dix points
    • Le mouvement communautaire de la dernière décennie en huit points
  • Chapitre 4. La menace écologique au cœur du développement
des communautés : le nouveau défi du «communautaire »
    • Le paysage énergétique du Québec change radicalement:
 des milliers de communautés y sont menacées par les énergies fossiles
    • Les décisions importantes de notre paquet énergétique, c’est aujourd’hui et maintenant
    • Un peu d’histoire des fondements énergétiques de la révolution industrielle
    • Les énergies fossiles mettent aussi les démocraties à l’épreuve
    • La tendance au plafonnement politique sur cette question est généralisée 
dans le monde
    • La mobilisation contre les hydrocarbures est un révélateur du nouveau « communautaire » : l’exemple du moratoire obtenu sur le gaz de schiste 
le long de la vallée du Saint-Laurent
    • Le chantier d’une action politique propre aux mouvements sociaux 
sur l’axe énergie-climat
    • L’amorce d’une nouvelle stratégie de mobilisation collective
  • Chapitre 5. Le virage social-écologique, clé du renouvellement du mouvement communautaire
    • Le lien entre la lutte contre les inégalités et la lutte en réponse à l’urgence écologique
    • Sur quels facteurs de mobilisation l’avenir du «communautaire» repose-t-il aujourd’hui?
    • Le défi de la transition sociale-écologique des communautés: les expériences qui montent
    • La conversion écologique n’est pas et ne sera pas un long fleuve tranquille
    • Les défis de l’autonomie politique du « communautaire »
    • En guise de conclusion
  • Chapitre 6. Le mouvement communautaire, le projet de société et l’État social dans la prochaine décennie
    • Le Québec d’aujourd’hui est-il dans un passage à vide dévoilant une absence de projet de société ?
    • Le modèle progressiste à venir sera-t-il social-démocrate ou social-écologique ?

Pour en savoir plus

  • Sur le mouvement communautaire
    • Blondin, M., Y. Comeau et I. Provencher (2012), Innover pour mobiliser, PUQ, Québec.
    • Bourque, D., Y. Comeau, L. Favreau, et L. Fréchette (2007). L’organisation communautaire. Fondements, approches et champs de pratique. PUQ, Sainte-Foy.
    • Brodhead, T. (2010), « Savoir profiter d’une crise. Stratégie d’innovation pour le secteur communautaire du Canada ». Fondation de la famille J.W. McConnell, Montréal.
    • Favreau, L. (1989), Mouvement populaire et intervention communautaire (de 1960 à aujourd’hui) : continuités et ruptures. Éditions du Fleuve/ Centre de formation populaire, Montréal.
    • Michaud, G. (2014), La lumière de la terre, Observatoire estrien du développement des communautés, Sherbrooke.
    • Sotomayor, E. et M. Lacombe (2006), Dix ans de lutte pour la reconnaissance, Comité aviseur de l’ACA, Montréal.
  • Sur le mouvement communautaire et le mouvement coopératif dans la lutte contre l’urgence écologique
  • Sur les mouvements sociaux dans la construction d’un l’État social
    • Dufour, P. (2012), « Pouvoirs et leadership des mouvements sociaux au Québec » dans L’état du Québec 2012, Montréal, Boréal, p.92 à 98.
    • Favreau, L. (2015), Sommes-nous en panne d’histoire, quel projet de société pour le Québec ?
    • Laurent, E. et P. Pochet (2015), Pour une transition sociale-écologique. Quelle solidarité face aux défis environnementaux. Éd. Les petits matins, Paris.
    • Laurent, É. (2014), Le bel avenir de l’État Providence, Éd. Les liens qui libèrent, Paris.
    • Piotte, J.-M. (2008), Un certain espoir, Les Éditions Logiques, Montréal.
    • Ramaux, C. (2012), L’État social, pour sortir du chaos néolibéral. Fayard, Paris.
  • Sur l’internationalisation des initiatives citoyennes dont celles du « communautaire »

[1] Voir le programme en trois épisodes de 30 minutes d’un documentaire produit à l’automne 2015 pour le Canal Savoir. Un documentaire sur {Le Québec en panne d’histoire ?} L’équipe de réalisation, Lloyd Pasqualetti et Lisa-Marie Lampron, avait procédé à une série d’entrevues avec une demi-douzaine de personnes, chercheurs et dirigeants d’organisations diverses parmi lesquels André Beaudoin d’UPA DI ; Éric Desrosiers, journaliste au Devoir ; Pascale Dufour, politologue ; Gérald Fillion, journaliste à RDI ; Pierre Fortin, économiste ; Stéphane Paquin, politologue et moi-même. Disponible à l’adresse suivante : http://www.canalsavoir.tv/emission/quebec_panne_histoire. C’est le 3e épisode qui aborde le sujet que nous traitons ici. Voir aussi mon billet de blogue dans le prolongement de l’entrevue que j’accordais à ce documentaire.