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Économie sociale, développement local et solidarité internationale : mythes et réalités d’aujourd’hui
Au cours des cinq ou six dernières semaines, j’ai été dans un tourbillon de débats : L’Université d’été du GESQ les 23 et 24 mai dernier et la production d’un cahier spécial du Devoir sur l’agriculture et le développement durable paru la veille; la présentation d’un mémoire à la Commission parlementaire sur le projet de loi 27 en économie sociale, le 28 mai, dernière journée d’audience de la dite commission ; ma participation à un comité de sélection de projets au Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD) dans le cadre de son [concours d’iDDées 2013 lancé en avril dernier->http://www.faqdd.qc.ca/CP/Communique.pdf] sans compter une invitation qui m’avait été transmise par le comité conjoint AQOCI-MRI lequel doit déposer un document d’orientation sur le scénario d’une coopération internationale québécoise désormais pilotée par une Agence québécoise de solidarité internationale (AQSI). Tout cela m’a conduit, à travers observations, échanges, discussions et questions de tout ordre à quelques considérations sur l’économie sociale (quelle économie sociale après l’adoption d’une loi ?), sur le développement local (small is beautiful, vraiment?), sur l’urgence écologique (la valeur éducative du DD est-elle suffisante ?) et sur la solidarité internationale du Québec (quel avenir par temps difficiles ?).
Le capitalisme : de quelques idées reçues à gauche et à droite (2)
On ne bâtit pas des alternatives au modèle économique dominant sans saisir la nature de la crise et les fondamentaux de l’économie dominante d’aujourd’hui. Quand un diagnostic est approximatif, les remèdes proposés risquent de l’être également. Il faut donc cerner de plus près l’organisation économique et sociale qui est la nôtre que certains nomment pudiquement une économie de marché et d’autres, de plus en plus nombreux, qui n’hésitent plus à nommer un chat un chat : le capitalisme.
Le capitalisme: de quelques idées reçues à gauche et à droite (1)
On ne bâtit pas des alternatives au modèle économique dominant sans saisir la nature de la crise et les fondamentaux de l’économie dominante d’aujourd’hui. Si notre diagnostic est approximatif, les remèdes proposés risquent de l’être également. Il faut donc cerner de plus près l’organisation économique et sociale qui est la nôtre que certains nomment pudiquement une économie de marché et d’autres, de plus en plus nombreux, qui n’hésitent plus à nommer un chat un chat : le capitalisme.
Mouvement coopératif: l’urgence d’une parole publique exprimée
En économie, la pensée qui règne est le tout au marché. Il est urgent disent enfin des dirigeants du mouvement coopératif et des chercheurs près de ce mouvement qu’une autre parole publique s’exprime car il est de plus en plus démontré que le modèle économique dominant ne peut concilier création de richesse et équité tant à l’échelle locale qu’internationale.
Écologie, communautés locales et solidarité internationale
{Les questions environnementales sont la plupart du temps, et surtout en temps de crise des finances publiques, reléguées au second plan au bénéfice de la réduction des déficits publics (entre autres par les redevances anticipées ou supposées de minières, gazières et pétrolières de ce monde) [[Ces déficits servent aussi de prétexte pour ne pas investir plus dans les énergies renouvelables.]] . Mais peut-on tolérer encore longtemps des États qui ont des politiques de laisser-faire face à l’intensification de l’exploitation des ressources naturelles et notamment des ressources énergétiques fossiles (la dernière en liste, le gaz de schiste), l’exploitation intensive de terres agricoles à des fins énergétiques (ce qui menace la biodiversité), l’utilisation des terres arables à d’autres fins (grands centres d’achat, espaces pour le parc automobile au Nord, terres pour produire des agrocarburants au Sud) ?} Peut-on laisser une agriculture productiviste continuer à utiliser massivement des intrants chimiques et des pesticides en polluant les nappes phréatiques et les cours d’eau, à augmenter la distance entre la production agricole à grande échelle et les lieux de transformation et de consommation, etc. ? C’est en ces termes que s’exprimait l’organisation des Rencontres du Mont-Blanc (RMB) dans son document d’orientation discuté à Chamonix l’an dernier (pour préparer Rio+20), [document produit par Mario Hébert, économiste à Fondaction et moi-même->https://www.rencontres-montblanc.coop].
Écologie, mouvements sociaux et développement des communautés: certains mythes ont la vie dure
Pour faire suite à deux de mes billets sur les débats entourant Rio+20, le dernier qui traitait de la main mise supposée du capitalisme sur l’économie verte et le second qui abordait la question de savoir s’il nous fallait faire nos adieux à la croissance, je poursuis ici la réflexion sur l’état des lieux de la question écologique au sein des mouvements sociaux et dans le développement des communautés en me faisant l’avocat du diable sur quelques idées reçues concernant la décroissance, les indignés et le développement des communautés à la base. Âmes sensibles s’abstenir !