L’année 2021 pour le Fonds Solidarité Sud : une année de croissance significative tant dans les projets avec nos partenaires du Sud que dans notre vie associative et nos finances

Avec nos partenaires du Sud : un travail plus structurant et plus soutenu

Nous avons travaillé en 2021 à transformer notre plan de développement (2021-2025) en objectifs réalistes et mesurables en clarifiant une série d’étapes sur trois à cinq ans dans trois pays, le tout avec des partenaires d’ici et du Sud dans quatre projets.

Dans les projets plus importants, nous avons formé des équipes Projets direction Sud : recherche, visites terrain, coopérants à distance, recherche de financement autre que le nôtre, etc… Un de ces projets se réalise en Casamance au Sénégal (assurance agricole-femmes). C’est un soutien à un projet de SOCODEVI. Deux autres, un au Burkina Faso et au Sénégal, portent sur une électrification rurale verte (ERV) en coresponsabilité avec UPA DI et la Caisse d’économie solidaire Desjardins. Et un dernier constitué du même trio d’organisations partenaires intervient au Pérou avec un réseau coordonnant le développement de chaînes d’approvisionnement qui se veulent les plus autonomes, locales et/ou régionales que possible. On se le disait, 2021 serait une année de mise en œuvre de nouveaux projets liés à notre plan de développement 2021-2025. Bien c’est ce qu’on a fait… et avec intensité.

Notre vie associative prend du coffre

Dans sa vie associative, le Fonds a mis à profit une forte présence virtuelle :  en cours de pandémie les communications en virtuel ont changé pour le mieux (avec Zoom surtout). Elles ont en effet permis de travailler avec plus de régions du Québec et avec beaucoup d’économie de déplacements.  Il en fut d’ailleurs de même avec nos partenaires du Sud : les communications à distance ont ouvert des rencontres régulières avec eux comme jamais auparavant.

  1. 12 mois intenses pour mettre sur pied deux équipes branchées directement sur le Sud, grâce à notre coordonnatrice pour beaucoup, équipes fondées sur un nouveau partenariat à trois soit UPA DI, le FSS et la Caisse d’économie solidaire, le tout adossé à des compétences nouvelles en électrification pour l’Afrique, soit PARDEC et le centre TERRE du Cégep de Jonquière, et en services financiers pour le Pérou, soit la Caisse d’économie solidaire. L’équipe ERV est aujourd’hui composée de huit (8) personnes et est interrégionale (les participants proviennent de différentes équipes régionales du FSS).  L’équipe Pérou est composée de quatre (4) personnes et bientôt cinq (5). Elle est également interrégionale.
  2. L’autre nouveauté de ces deux équipes, c’est qu’elles mettent directement à profit les compétences professionnelles des retraités impliqués, ce qui s’imposait de par la nature de nos futures interventions : agronomie, sciences sociales appliquées, génie, économie, développement coopératif, organisation communautaire, maîtrise de l’espagnol, servies-conseil en finance solidaire…

L’année aura aussi servi à refaire de fond en comble le site du Fonds, grâce encore là à l’appui de notre coordonnatrice :  mener les discussions avec un service de production de sites, développer une architecture de base au site, fournir le contenu adéquat à chaque rubrique, introduire un blogue de 60 billets dans le site, etc. L’écho a été fort et unanime. Site web: www.fondssolidaritesud.org

L’année aura en outre servi à produire un ouvrage sur le Fonds : nous avons mené la recherche qui s’imposait pour raconter et analyser notre première décennie, pour définir plus clairement notre travail de la prochaine décennie, rédiger un texte de près de 120 pages accompagné de la consultation d’une dizaine de personnes, et, finalement pour négocier un montage visuel et son impression pour une sortie prochaine en format papier et en format numérique (février).

Nos finances en croissance en 2021 : un nouveau cap vient d’être franchi

  1. Notre collecte de fonds annuelle. 2021 nous a permis de récolter près de 110 000 $ grâce en grande partie aux dons de 500 $ et plus en provenance d’organisations telles le CJEO, la Caisse d’économie solidaire et la CRDC et un noyau solide de quelques 35 personnes dont le portefeuille personnel est mieux garni que d’autres. La collecte de 2020 avait rapporté un peu plus de 83 000 $. Donc un saut en avant prometteur.
  2. Les intérêts et dividendes de nos placements de la période actuelle sont en montée significative et ce depuis 3 ans. Mais avec 2021, ce fut le « bout du bout » : nos placements ont rapporté plus de 78 000 $ en dividendes et intérêts. Notre fonds de dotation a maintenant atteint 1 172 350 $ sans compter notre fonds d’assurances.
  3. Notre fonds d’assurances : progrès aussi de ce côté car une nouvelle police vient d’être démarrée fin 2021. Cette 10e police ira chercher un 60 000 $ et plus au final faisant craquer le mur du million($) de dollars. Bel héritage en vue pour les nouvelles générations qui entrent au Fonds et pour nos partenaires du Sud assurément. Ce fonds de prévoyance dépassera le million($).

Bref, de l’épargne solidaire pour le court, le moyen et le long terme d’une organisation de solidarité internationale qui mise sur le dispositif d’une fondation d’économie solidaire laquelle est, de par ses statuts et sa mission, entièrement consacrée à des projets soutenant des communautés du Sud.

À quoi 2021 aura-t-elle servi? En bref, à nous donner du temps pour ce qui est jugé important dans les prochaines années, voire la prochaine décennie. En 2022, ce sera donc le démarrage de projets plus ambitieux et plus structurants travaillant sur trois défis de sécurité alimentaire :

  1. L’assurance agricole au Sénégal (en Casamance)
  2. L’électrification rurale verte en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso et Sénégal)
  3. Le renforcement de chaînes d’approvisionnement les plus courtes et les plus locales que possible…en milieu rural et périurbain au Pérou

Louis Favreau, Lucie Fréchette, André Goyette, Louis Pilote et Nathalie McSween