C’est sous ce titre, directement inspiré de la tenue de la COP27 en Égypte, que le Fonds a choisi de tenir son Rendez-vous annuel 2022 le 24 novembre dernier, en profitant à nouveau des installations du Café coopératif de quartier, le Baobab, à Sherbrooke. Cette rencontre, animée de main de maître par Paul Thibault de l’équipe Estrie, et à laquelle quelque 35 membres et sympathisants ont participé sur place et 40 autres par Zoom, tous et toutes à partir de nos neuf régions et antennes, – de la Gaspésie jusqu’en Outaouais – visait à s’informer et  échanger sur les enjeux actuels de la solidarité internationale: la contribution du Québec avec leurs partenaires des pays du Sud et l’approche que le Fonds Solidarité Sud met en œuvre avec des organisations paysannes, des collectifs de femmes et des coopératives dans ce nouveau contexte, en particulier ces années-ci au Sénégal et au Pérou.

> Voir la présentation de Louis Favreau lors du Rendez-vous annuel du FSS du 24 novembre 2022 (débute à 4:15)

Crise climatique, biodiversité compromise, récession, insécurité alimentaire au Sud et guerre en Ukraine


En guise d’ouverture, Louis a rappelé la conjoncture de tempête parfaite provoquée par la crise climatique (et celle de la biodiversité) et l’insécurité alimentaire dans les pays du Sud sur laquelle s’est greffée la guerre en Ukraine. Dans les mots du directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) : « Nous sommes face à la pire crise alimentaire et humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale ». Pour cause de sécheresse…et de conflits. Est-il besoin de discuter longtemps?

Mais en même temps, face à la crise du climat, Louis s’est référé à la climatologue et co-présidente du GIEC, Valérie Masson-Delmotte, affirmant, à la couverture du magazine français l’OBS, qu’« il n’est pas trop tard »

Et d’ajouter que les COP sont des fenêtres d’opportunités en mentionnant du coup que les COP sont des dispositifs internationaux de collaboration entre gouvernements, entreprises, et société civile à la recherche de voies de sortie. C’est un des rares lieux regroupant autant de pays pour faire face à «l’autre guerre », celle de l’insécurité alimentaire et des changements climatiques. La COP27 a mobilisé près de 200 pays et des dizaines de milliers de participants accrédités pour en débattre à un titre ou un autre. Nous y étions par l’intermédiaire d’un délégué de premier ordre, Sylvain Gaudreault, et indirectement par notre ami d’UPA DI, Marcel Groleau. Le tout faisant la paire avec un représentant du Québec au Forum international de l’économie sociale et solidaire qui se tenait en Amérique latine, Gérald Larose. 

En introduisant nos trois conférenciers, Louis a mentionné qu’ils feraient état des avancées que ces initiatives permettent, avec leurs limites sans doute, tout en signalant que des solutions existent, qu’elles ne seront pas le fruit de la pensée magique ni des seuls jeux feutrés de la diplomatie climatique internationale, mais bien des débats et des rapports de force qui s’expriment au sein de ces rencontres et à l’extérieur de celles-ci par la mobilisation citoyenne.

Débats et rapports de force déjà en mouvement depuis un bon bout de temps dans la bataille de la transition socio-écologique. De façon notable, faut-il le dire, par l’action de gouvernements locaux et d’initiatives citoyennes novatrices en agriculture urbaine, en énergies renouvelables, en reboisement, par exemple, qui puisent leur énergie et étendent leur influence en s’internationalisant à travers des convergences solides et durables. Oui des solutions existent, des financements existent, des capacités sociales, techniques et juridiques existent et elles peuvent se faire entendre en bout de ligne dans ces lieux particuliers que sont les COP où il n’y a pas que du bla bla comme le dit notre amie Greta.

Le pire n’est jamais sûr ! Un monde se défait mais un autre se refait. Mobilisation citoyenne oblige !

Le Fonds Solidarité Sud veut contribuer à ce mouvement en priorisant avec nos partenaires d’ici et du Sud la lutte contre l’insécurité alimentaire et contre la précarité énergétique. Par la finance solidaire et le développement économique local dans une perspective de transition sociale-écologique. Aujourd’hui avec l’arrivée de 2023, les planètes s’alignent bien vers des convergences solides et durables avec nos amis d’UPA DI , de SOCODEVI , de la Caisse d’économie solidaire Desjardins, du FISIQ et de la Coalition Nourrir l’humanité durablement.


Cette rencontre a été réalisée avec la participation financière de la Caisse d’économie solidaire, la coopérative financière des entreprises collectives au Québec